400 €
éd. 1874

VILLEHARDOUIN (Geoffroy de), VALENCIENNES (Henri de)

Conquête de Constantinople. Avec la continuation de Henri de Valenciennes. Texte original, accompagné d'une traduction par M. Natalis de Wailly.

Paris, Librairie de Firmin Didot Frères, Fils et Cie, 1874 ; in-4, XXIV + 616 + 23 pp., demi-maroquin vert sombre à coins, dos à nerfs richement orné avec présence d'un lion rampant répété cinq fois, nom de l'imprimeur et date d'impression estampés en pied, tête dorée (reliure de l'époque signée Smeers).

Un des 220 exemplaires numérotés sur papier à la forme, seul grand papier, ici le n°5. Belle édition de ce texte fondateur de l’historiographie des croisades, illustrée d'un frontispice en couleurs (la basilique de Saint-Marc, où les envoyés des croisés sollicitèrent l'alliance du peuple vénitien), et d'une carte dépliante en couleurs. Rédigé au début du XIII? siècle par Geoffroi de Villehardouin, maréchal de Champagne et acteur de la quatrième croisade, le récit, d’une rare précision, relate la préparation, le déroulement et surtout le détournement de l’expédition qui, au lieu d’atteindre la Terre sainte, mena en 1204 à la prise et au sac de Constantinople, capitale de l’Empire byzantin. Villehardouin y apparaît à la fois comme chroniqueur et comme témoin engagé, justifiant les choix des croisés et offrant un témoignage capital sur l’un des épisodes les plus controversés du Moyen Âge. À ce texte est jointe la continuation de Henri de Valenciennes, qui couvre les années suivantes et raconte les débuts de l’Empire latin de Constantinople, fondé sur les ruines de Byzance. On trouve également d'intéressants éclaircissements sur la chronique d'Ernoul, la chronique de Robert de Clari, les incidents de la croisade, la valeur intrinsèque des monnaies, les armes et les vêtements, la langue et la grammaire de Villehardouin, etc. Le texte en ancien français est présenté en regard de la traduction de Natalis de Wailly. Ex-dono manuscrit moderne sur la page de faux-titre. Très bel exemplaire, parfaitement établi par Smeers, relieur d'origine belge né en 1834, qui œuvra à Paris de 1865 à 1890 environ. "L'un des bons relieurs de son temps, il travailla entre autres pour la bibliothèque de Firmin-Didot" (Fléty).

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